Sans soucis

On joue aux sans soucis Derrière des sourires. On bute la peur avec des vices. Vice-Vie Tout est confondu. Le nuage blanc est aujourd’hui rouge. On joue aux sans soucis Derrière des sourires. Plus de temps à perdre devant le miroir Make up assuré. Du temple des douleurs Naitra L’étoile Des applaudimètres sous un cœur…

Guibouga Mamodile

Guibouga Mamodile c’est une plantation d’arachide en Guisir une langue du Gabon, c’est le nom de ma mère et ce poème est un hommage Une femme habite mon cœur Enracinée jusqu’aux tréfonds de mon être Une femme partage ma sève Arbre de mon écorce Chair de mon sang Et si souvent je cultive C’est pour…

Voix essentielles

Voix essentielles Par essence même unique Dans leurs pluralités De diverses cultures, Races, religions et âges Dotés de la même rage De former la chaîne Car chaque maillon De chaque manille Reste indispensable Pour construire l’ensemble Pour que toutes les paroles Puissent être entendues Sans qu’on ne les bâillonne Sans qu’on ne leur dicte Sans…

Tes membres

C’est pour demain c’est demain qu’on est un pays cependant, peut-on parler de demain si le pays de demain meurt aujourd’hui? ils sont tes yeux mais tu fermes tes paupières ils sont ta bouche mais tu es muet tu es sourd et ils sont tes oreilles tu vends leurs rêves et t’attends qu’ils t’achètent le…

La Femme, de l’aube au crépuscule

Je suis née un matin clair, dans un cri d’innocence. On m’a enveloppée dans un drap blanc, comme une promesse, et ma mère a murmuré : «Elle sera forte, elle sera libre.» Enfant, j’ai couru pieds nus dans l’herbe, avec l’insouciance d’un papillon dans le vent. On m’a dit : «Sois sage», alors j’ai appris…

Désert d’éros

I Planer dans les airs de mes songes Flâner sur la brume de mon essence Parcourir les prés rêveurs de ma jeunesse Contempler les mirages des foyers en semence Fouiller les entrailles des femmes en silence Gémir dans leur cœur meurtri par la souffrance D’une vie pétrie d’amertume et d’endurance Tapie dans l’ombre des regrets…

Elle était assise

Elle était assise Vu de dos L’on dirait Confortablement Mais il fallait la regarder de face Pour voir qu’elle avait pleuré Que dans son cœur Une tornade sans nom Avait arraché La seule rose du jardin Elle semblait paisible Plongée dans un autre monde Entre des pourquoi Et des comment Elle avait été vigilante pourtant…

Eburnie

Elle était liberté dans la clameur du soir Elle fut choyée par ses fils dignes. En fille rassurée, elle connue son miracle ivoirien et vint des prédictions sombres. Parée de ses caftans de fille légère, elle but goulument le calice du multipartisme jusqu’à la lie. A pas indolents, violée résignée, elle ploie sous le courroux…

Les Maîtres du Monde

Sur le sol de notre patrie, ils nous massacrent Et personne ne s’en émeut Immolés aux pieds de leur trône et simulacres Tel un vulgaire bétail offert en vœu Pour apaiser des dieux, l’ire Tout comme furent nos ancêtres Ô éternel peuple martyr! Et encore, nul être pour leur tenir tête L’histoire tristement, se répète……

Sans repéres

Les cités se détruisent La jeunesse s’épuise Contre les barbéles dressés Se brise son avenir blessé La quête insensée du large Met tout péril à la marge Partout marasme et misère Noient le moindre repère Tel un mirage en plein désert Bouscule l’horizon Le village planétaire Sème les ilusions Afrique, Afrique mère Ne nie pas…