Elle est comme morte, fantôme naissant
La furieuse cacophonie du silence continue
Elle regarde le muet vagissement des absents
La fête a pris fin avant la musique, elle se sent nue
Assise sur le pas de sa vie,
la folie lui sourit
Danse des souvenirs,
kaléidoscope de moments volés
Les images lacèrent son cœur,
elle mange un amer riz
L’écran de son âme est noir,
dessus ces yeux sont rivés
S’essouffle en elle son cœur émietté par l’effroi
Sa main devient poussière, ses poumons se vident
Flétrissement de son corps jeté contre la paroi
Acidité de son haleine fétide,
l’espoir a pris une ride
Les voix qui s’élèvent l’emmurent, elle est seule
Son corps pleure, son âme gémit, son esprit part
Elle se voit assise devenue brusquement aïeule
En une nuit, la jeunesse s’est enfuie,
elle est dans le brouillard
Elle voudrait courir avec eux sur le pont
Leur donner la main et applaudir leurs prouesses
Mais ils s’échappent et s’évaporent, ils s’en vont
Ombres fuyantes, abandonnant leurs promesses
Leurs pas se taisent,
leurs voix s’effacent, elle trépasse
Elle sourit de les voir vieux,
mariés heureux, un mirage
Elle fait des projets avec la mort pour boire la tasse
Son bonheur fut trompeur,
le feu en a détruit l’image
La mort fait partie de la vie
La vie vient de se faire horreur
L’horreur a tué l’envie
L’envie d’en finir est terreur
Une mère meurt de la mort de ses enfants
Continuer à vivre devient combat
Ses entrailles s’assèchent demain devient avant
Elle pleure celle qui ne comprend pas
Alors au lieu de consoler, pleurons!
Que nos larmes arrosent la terre qui la porte
Nos cœurs priants, réconforts seront!
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