Sur le sol de notre patrie, ils nous massacrent
Et personne ne s’en émeut
Immolés aux pieds de leur trône et simulacres
Tel un vulgaire bétail offert en vœu
Pour apaiser des dieux, l’ire
Tout comme furent nos ancêtres
Ô éternel peuple martyr!
Et encore, nul être pour leur tenir tête
L’histoire tristement, se répète…
Personne pour oser pointer du doigt
Ce sacrifice que nous n’agréons pas.
Pauvres victimes d’expiation!
Leur coopération a un relent de café et de cacao
Leur aide est teintée de pétrole
Leur sourire révèle de l’or et du diamant
Leur cœur fond dans la douce huile de palme
Qu’ils sont émus jusqu’aux larmes !
Par le ballet ondoyant des eaux halieutiques.
Ô maitres du monde, impérieux souverains !
Baromètres de notre quotidien
Amis les jours pairs,
Ennemis les jours impairs
Et relations soumises au vent de l’arbitraire.
Pauvre bande de rapaces !
Jusqu’à quand notre précieux sang sera versé ?
Jusqu’à quand serons-nous nargués, humiliés, décimés
Parce que nos aspirations n’épousent pas leurs dictats ?
Ô Jusqu’à quand!
Feront-ils la pluie et le beau temps
Sous notre propre toit ?
Nous décapitant
Que nous ne puissions penser de nous-mêmes
Nous estropiant
Que de toute dignité nous soyons l’anathème
La gueule des chars sur nous, pointée
Pour nous réduire au silence de l’éternité…
Lien à la traduction italienne